Histoire du village

Saint-Nicolas et le baroque

L’émigration a joué un rôle important dans la constitution du patrimoine de Saint-Nicolas de Véroce. Sa magnifique église baroque a été financée grâce aux dons des émigrants. Elle fût construite entre 1725 et 1729 sur les ruines d’un ancien édifice. Son intérieur est entièrement décoré de peintures qui racontent la vie du patron de la paroisse : Saint-Nicolas.

Ce monument est un bon exemple du style baroque, style artistique et littéraire né en Italie et diffusé dans tout le reste de l’Europe aux XVIIème et aux XVIIIème siècles. Il offre un décor intérieur accueillant, riche en couleurs et en décorations. Le baroque avait pour but d’offrir aux fidèles un lieu agréable pour les rapprocher de Dieu, raffermir leur foi et leur donner un peu de réconfort face à un quotidien difficile.

La naissance de Saint-Nicolas de Véroce

La paroisse aurait été fondée au IXème siècle, à l’époque où se répand le culte de Saint-Nicolas (évêque de Myre en Asie Mineure, mort vers 324) d’où la première partie de son nom. La seconde partie dérive du mot latin alnus viridis qui signifie «aulne vert», arbuste que l’on trouve en quantité sur ses versants, et que les gens du pays appellent varosse ou vorace.

La paroisse de Saint-Nicolas de Véroce occupe alors tout le haut du val Montjoie. A la suite de la création de la paroisse de Notre-Dame de la Gorge (XIVème siècle) puis celle des Contamines (XVIIIème siècle), Saint-Nicolas va perdre de sa superficie et prendre peu à peu ses contours actuels. La commune de Saint-Nicolas sera finalement rattachée à celle de Saint-Gervais le 29 décembre 1973.

Le village au fil des siècles

Comme un grand nombre de villages savoyards, Saint-Nicolas de Véroce a longtemps vécu en autosubsistance grâce à ses ressources agricoles (culture et élevage).

Dès le XVIIème siècle, sa population augmente et le manque de nourriture se fait sentir : c’est le début de l’émigration. Certains saint-nicolatains quittent alors le «pays», parfois définitivement, pour tenter de faire fortune grâce au commerce en Autriche, en Pologne, vers les «Allemagne». Tous n’ont pas atteint leur but. Cependant les émigrants qui réussissent à se faire une bonne situation n’oublient pas pour autant leurs racines et envoient à leurs familles divers dons et cadeaux.

Au XIXème siècle, l’émigration devient plutôt périodique et tournée vers la France, avant de disparaître dans les années 1880.

Au XXème siècle, la pratique de plus en plus fréquente du ski touche aussi Saint-Nicolas de Véroce …. Et c’est durant l’hiver 1970 que le village se dote de ses premières remontées mécaniques. La station s’équipe et, en 1984, le domaine skiable est relié avec ceux de St Gervais et Megève. Désormais Saint-Nicolas sera aussi bien fréquenté en hiver qu’en été par des vacanciers à la recherche de calme et de tranquilité.

Saint Nicolas de Véroce, un village paisible.